Projets : Laboratoire de PCV en France (1) ; Qingdao Institute of Bioenergy and Bioprocess Technology en Chine (2)
Dans le cadre de ses recherches sur la biomasse, notre Compagnie mène plusieurs projets dans la voie des microalgues. Ces micro-organismes ont plusieurs avantages. Grâce à la photosynthèse, qui utilise la lumière solaire comme source d'énergie et le CO2 comme source de carbone, les microalgues sont capables de convertir directement du CO2 en lipides — autrement dit en huiles — pouvant eux-mêmes être transformés en molécules utiles à faible empreinte environnementale.
Les microalgues sont cultivables sur des surfaces non agricoles et peuvent afficher des productivités en huile jusqu’à 30 fois supérieures à celles des plantes oléagineuses. Elles ont de nombreuses applications potentielles dans les carburants et la chimie.
Afin d’accélérer la recherche sur leur culture et leur industrialisation, nous avons conclu des partenariats avec des acteurs du monde de la recherche tels que le Laboratoire de Physiologie Cellulaire & Végétale (LPCV) de Grenoble (unité mixte de recherche CEA/CNRS/université de Grenoble/Inrae), le Qingdao Institute of Bioenergy and Bioprocess Technology (QIBEBT, Chine), l’université de Wageningen (projet européen Magnificent) ou encore la Qatar University.
Optimiser la production des microalgues
Aujourd’hui au stade de la R&D, la filière microalgues permettra de développer des biocarburants et des produits de base pour la chimie. Nos équipes, en partenariat avec celles du CEA et du CNRS, ont donc conçu un programme commun de recherche afin d’accélérer les travaux sur la sélection et l’optimisation des souches de microalgues, première condition à leur exploitation dans ces domaines industriels.
En effet, en vue d’une production à grande échelle, la qualité des souches utilisées est déterminante. Sur le million d’espèces d’algues connu, 30 000 souches ont été identifiées pour leur richesse en huile et une dizaine seulement sont exploitées. Nos recherches visent donc d’abord à sélectionner des souches robustes et à forte teneur en lipides. Une fois choisies, ces dernières sont optimisées afin de pouvoir être utilisées à l’échelle industrielle.
Ces recherches sont conduites au Laboratoire de Physiologie Cellulaire & Végétale (LPCV), une unité de l’Institut de Recherches en Sciences et Technologies (iRTSV), au CEA Grenoble.
À ces travaux en France s’ajoute notre collaboration en Chine avec le Qingdao Institute of Bioenergy and Bioprocess Technology (QIBEBT), qui a pour but d’identifier des enzymes performantes permettant la production de biocarburants et de produits pour la chimie.