TotalEnergies et les biocarburants : débuts d’une aventure

TotalEnergies et les biocarburants

Débuts d’une aventure

Les biocarburants, vous connaissez ? Ce sont ces carburants produits à partir de matières organiques et plus particulièrement à partir de déchets issus de l’économie circulaire (comme les huiles alimentaires usagées, les graisses animales, etc.). Ils ont l’avantage d’avoir un meilleur bilan carbone* que les carburants traditionnels. Une solution incontournable pour contribuer à la décarbonation du secteur des transports !

* Réduction d’au moins 50 % des gaz à effet de serre par rapport à l’équivalent fossile, selon une méthode en analyse du cycle de vie décrite par la directive européenne RED II. La directive européenne n°2018/2001 sur les énergies renouvelables décrit précisément la méthode de calcul des émissions de gaz à effet de serre associées à la production et à l’utilisation d’un biocarburant et fixe la valeur de l’équivalent fossile.

L'essentiel des biocarburants

Trois générations de biocarburants

Les biocarburants de première génération

Ils sont produits à partir :

d’huiles végétales de tournesol ou de colza ;
de sucres et amidons issus de la betterave, de la canne à sucre, du maïs ou du blé.

Aujourd’hui, 97 % des biocarburants produits dans le monde sont de première génération. Ces matières premières sont en concurrence directe avec le secteur alimentaire. C’est pour cette raison que TotalEnergies a pour objectif de ne plus utiliser d’huiles végétales d’ici 2030.

Les biocarburants dits avancés

Ils sont produits à partir de déchets et résidus comme des graisses animales ou des huiles alimentaires usagées. Autrefois brûlés ou jetés, ces déchets et résidus peuvent maintenant être valorisés en biocarburants.

Nous investissons activement dans le développement de cette 2^e génération.

Les biocarburants de troisième génération

La troisième génération ouvre le champ des possibles en s’intéressant à l’ensemble de la biomasse.

Cette 3^e génération pose encore de nombreux défis technologiques et économiques. Notre R&D est mobilisée pour les relever.

À chaque usage sa charge

Les matières premières, également appelées charges, sont choisies en fonction du produit fini :

Avec l’éthanol, issu de la fermentation des sucres présents dans les betteraves ou les céréales, nous produisons des biocarburants pour la filière essence. Nous sommes distributeurs de biocarburants de ce type depuis 1994.
Avec les matières oléagineuses comme le colza, le tournesol, les huiles alimentaires usagées ou les graisses animales, nous produisons des biocarburants pour la filière diesel. C’est dans cette filière que nous avons décidé d’investir, en devenant producteur de diesel renouvelable en 2019.

Chez TotalEnergies, nous privilégions les déchets et résidus issus de flux locaux pour produire nos biocarburants :

Huiles alimentaires usagées : le gisement d’huiles alimentaires usagées est d’environ 15 millions de tonnes par an dans le monde. Des circuits de collecte se mettent progressivement en place pour récupérer ces matières usagées, auprès des usines agroalimentaires et des restaurants, notamment de la restauration rapide.
Graisses animales : les graisses animales recyclées proviennent de fournisseurs en lien avec les équarrisseurs et les abattoirs. Elles font l’objet de contraintes sanitaires strictes. La ressource mondiale est de l’ordre de 10 millions de tonnes par an et le seul gisement domestique européen est d’un peu moins de 3 millions de tonnes.

Hier encore, les déchets et résidus n’avaient aucune valeur. Aujourd’hui, ils constituent la majorité de nos matières premières et répondent à un cahier des charges strict de TotalEnergies quant à la traçabilité. Or cette ressource est particulièrement dispersée ! Des filières s’organisent afin de la collecter et ainsi répondre à la demande toujours croissante (tirée par la réglementation) des producteurs de biocarburants, mais tout cela prend du temps.

Hélène Labesse Responsable Optimisation Renewable Fuels, TotalEnergies

Comment sont produits nos biocarburants ?

De la friteuse au moteur, découvrez le parcours de nos matières premières au sein d’une bioraffinerie comme celle de La Mède, en France.

En parallèle du bioraffinage, il existe un autre modèle de production de biocarburants développé au sein des raffineries traditionnelles : le co-processing. Il consiste à incorporer – dans les unités d’une raffinerie traditionnelle – des matières premières d’origine biomasse en plus de la matière première d’origine fossile habituelle. À la fin du processus de raffinage, on obtient un carburant aérien durable.

Biocarburants : un marché construit par la réglementation

Infographie « Consommation mondiale de biocarburant » - voir description détaillée ci-après

La production de biocarburants est aujourd’hui plus coûteuse que celle des carburants fossiles. Le prix d’achat est en conséquence plus élevé pour nos clients, ce qui freine la demande spontanée. Le développement et la rentabilité de ce marché nécessitent une impulsion et un cadre réglementaire de la part des États.

De façon contre intuitive, la réglementation est un levier pour les biocarburants : c’est parce qu’il existe une réglementation que la demande se développe. Généralement, on trouve des biocarburants lorsqu’il existe une réglementation qui favorise leur incorporation. En fonction de la réglementation et des spécifications carburants des pays, le taux de biocarburants varie et, par conséquent, les volumes à produire aussi.

Nicolas Rouquette Responsable du Pôle Économique, plateforme de La Mède, France

Zoom sur les carburants aériens durables, une filière d’avenir

SAF : le carburant qui décarbone l’aérien

Le biocarburant aérien constitue l’un des axes de l’ambition de neutralité carbone de TotalEnergies et nous permet d’accompagner nos clients dans leurs propres objectifs de réduction des émissions de CO₂. Il est incorporé à des proportions variables à du kérosène d’origine fossile et permet ainsi de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un carburant aérien conventionnel. C’est donc une alternative concrète au kérosène d’origine fossile, immédiatement disponible, et qui répond à des critères de durabilité.

Le SAF est aujourd’hui la solution la plus immédiate pour réduire les émissions de CO₂ du transport aérien. Dans son offre commerciale actuelle, ce carburant est considéré « prêt à l’emploi », c’est-à-dire qu’il ne nécessite aucune modification que ce soit pour les moteurs, les avions ou les infrastructures au sol. Le secteur aérien a réalisé l'opportunité que représente cette solution qui n’a pas réellement d’alternative économique et technologique disponible actuellement.

Antoine Jaegle Directeur Stratégie, Climat et Développement Aviation, TotalEnergies

Infographie « Part d'incorporation des molécules de SAF dans le transport aérien » - voir description détaillée ci-après — Actuellement, le coût du carburant aérien durable (sustainable aviation fuel) est 4 à 6 fois plus élevé que celui du kérosène fossile. Cependant, on constate que le marché du SAF prend de l’ampleur grâce à la mise en place d’une réglementation à l’incorporation par les autorités publiques en Europe et dans le monde. De plus, les acteurs privés (industriels, aviation d’affaires, compagnies aériennes, etc.) ont également une demande volontaire pour atteindre leur ambition de neutralité carbone. Néanmoins, sur ce marché, tout reste à construire !

TotalEnergies et les SAF

Le carburant aérien durable de TotalEnergies est un mélange de biocarburants produits à partir de déchets et résidus issus de l’économie circulaire (graisses animales, huiles alimentaires usagées etc.) et de JET A-1, plus communément appelé kérosène. L’avantage du SAF, c’est qu’il peut être incorporé dans le kérosène jusqu’à 50 % selon la technologie de production utilisée, sans modification des infrastructures logistiques des avions ni des moteurs existants et tout en garantissant les mêmes conditions de sécurité et de qualité produit.