Dans un souci de transparence, TotalEnergies communique sur les principaux indicateurs d’avancement des projets Tilenga et EACOP en Ouganda et en Tanzanie, sur les volets acquisition des terres, biodiversité, développement local et opérations.
Tilenga et EACOP : principaux indicateurs d'avancement des projets
Tilenga et EACOP : principaux indicateurs d'avancement des projets
Tilenga et EACOP : principaux indicateurs d'avancement des projets
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Acquisition des terres
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Biodiversité
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Développement local
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Opérations
Comme tout projet de construction d’infrastructures, partout dans le monde, les projets Tilenga et EACOP nécessitent d’acquérir des terrains.
Ce processus est conduit par TotalEnergies et EACOP pour le compte des États ougandais et tanzanien et il est mené conformément aux normes exigeantes de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, qui visent à garantir une indemnisation équitable des populations impactées.
Des plans d’action ont ainsi été développés avec les autorités compétentes et les parties prenantes locales. Ils définissent les procédures et mesures à suivre en vue d’atténuer d’éventuels impacts, d’indemniser les pertes et de procurer des avantages en termes de développement aux personnes et communautés affectées par les projets.
6 400 hectares sont à acquérir et cela concerne 19 262 foyers (totalité des personnes qui possèdent un actif impacté par la mise en œuvre du projet, soit parce qu’il se situe sur des emprises pérennes, soit parce qu’il est indisponible durant le temps des travaux). Sur ces 19 262 foyers, 775 foyers, représentant environ 5 000 personnes, habitent sur les terrains concernés et sont relogées à proximité et dans de meilleures conditions.
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Concernant l’adhésion au processus des foyers concernés :
Par ailleurs, les programmes visant à soutenir les foyers concernés ont été tous lancés. Ils comportent les volets suivants :
- la distribution de vivres sur une période définie. Ce soutien transitoire est apporté sur une période de 6 à 12 mois ;
- l’accompagnement pour une durée de trois ans, au minimum, des foyers concernés dans le cadre d’un programme appelé « programme de restauration des moyens de subsistance ». Lancé après le transfert de propriété, il repose sur les piliers suivants :
- la formation sur les activités liées à l'agriculture (amélioration des rendements de la culture du manioc, culture de légumes, plants d'arbres/pépinière commerciale, ruches...) ;
- l’appui à la gestion budgétaire ;
- l’aide au développement de petites entreprises.
Qu’en est-il des foyers qui n’ont pas signé les accords de compensation ?
Sur le projet Tilenga, les refus de signature portaient sur 32 parcelles de terrains et 42 propriétaires/ou se réclamant propriétaires soit 0,8 % de l’ensemble des foyers impactés. Parmi les 32 parcelles en litige, 17 faisaient l’objet d’un désaccord sur leur évaluation, pour 18 d’entre-elles, il s’agissait d’un conflit de propriété empêchant de savoir à qui verser les fonds et pour les 7 restantes, les propriétaires étaient injoignables.
Plusieurs rendez-vous ont été organisés pour parvenir à un accord. Devant l’impasse résultant des refus, le gouvernement ougandais représenté par le ministère de l’Énergie et du Développement des Ressources Minières, a porté la question devant les tribunaux.
Lors d'une audience tenue le 8 décembre 2023 dans la ville de Hoïma en Ouganda (zone d’établissement du projet Tilenga), la Haute Cour a donné raison au gouvernement ougandais. Elle a également décidé d’accorder aux propriétaires concernés le droit de déposer des requêtes individuelles contre le gouvernement ougandais si elles contestaient la valeur de l'indemnisation telle que calculée.
Les indemnisations ont été déposées à la Justice, comme demandé par la Haute Cour, le 22 décembre 2023 et les avis de mise en récupération des terres concernées ont été émis par le gouvernement ougandais. À date, le processus est finalisé, les parcelles ayant été rétrocédées au projet Tilenga.
La mise en œuvre de ces décisions est du seul ressort du gouvernement ougandais, TotalEnergies EP Ouganda n’étant pas partie à la procédure.
Concernant EACOP, sur la partie ougandaise, 103 foyers étaient dans un processus d’acquisition similaire à celui du projet Tilenga. Le projet EACOP a reçu le rapport établi par le représentant public en charge de l’évaluation des terres désigné par le gouvernement Ougandais. La mise en œuvre par EACOP des recommandations issues de ce rapport est en cours. Le processus est quasiment achevé avec 99 % des accords de compensation qui ont été signés et 97 %, payés.
En Tanzanie, 69 foyers sur 9 923 n'ont pas signé d'accords. La plupart de ces foyers sont absents, introuvables. Ils sont également pour certains, dans un processus d’héritage ou de résolution de litiges sur la propriété des parcelles concernées. Pour ces 69 foyers, les indemnités sont en cours de versements sur des comptes séquestres et une procédure de traitement administratif des réclamations est mise en place en collaboration avec les autorités tanzaniennes.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Elles reposent principalement sur :
- la poursuite de l’accompagnement des foyers à travers le programme de restauration des moyens de subsistance ;
- la finalisation du processus d’acquisition des terres par les autorités ougandaises ;
- la réception du rapport de mission d’évaluation du programme d’acquisition foncière confiée à Monsieur Lionel Zinsou.
L'Ouganda a pris la décision stratégique d’exploiter ses ressources pétrolières, en attribuant le champ de Tilenga à TotalEnergies et le champ de Kingfisher à une société chinoise, CNOOC.
Le projet Tilenga est situé dans la région du lac Albert en Ouganda (principalement dans les districts de Buliisa et de Nwoya). Il produira 190 000 barils de pétrole par jour pour répondre à la demande mondiale.
L'Ouganda, pays enclavé sans accès à la mer, s'est associé à la Tanzanie pour permettre le transport et l'exportation de la production pétrolière. Cela se fera par le biais du projet EACOP (East African Crude Oil Pipeline), qui prévoit la construction d'un oléoduc entièrement enterré de 1 443 km entre la ville de Kabaale en Ouganda et le port de Tanga en Tanzanie, ainsi qu'un terminal de stockage et une jetée de chargement à Tanga.
Une partie des activités de TotalEnergies Exploration and Production Uganda (TEPU) et d'EACOP se déroule dans des zones dites sensibles. Parfaitement conscientes de l'environnement dans lequel elles opèrent, TEPU et EACOP mettent en œuvre une stratégie d'atténuation des impacts (éviter, réduire et compenser) afin d'obtenir des résultats positifs pour la biodiversité et les communautés.
Sur le projet Tilenga, TEPU a décidé de limiter l'empreinte permanente du projet au sein du parc national Murchison Falls en Ouganda. Le développement est ainsi restreint à un périmètre représentant moins de 0,03 % de la surface du parc.
Afin de s’assurer d’un impact positif net de ses activités, TEPU a mis un plan d’action visant à la préservation de la biodiversité. Il s’appuie sur 4 piliers clés favorisant la protection et l’amélioration de la biodiversité dans la région. En pratique, cela signifie, d’ici 2045 :
- augmenter de 25 % les populations d'espèces clés (lions et éléphants) dans la zone protégée du Parc national Murchison Falls ;
- maintenir les populations d'antilopes et de girafes de Nubain ;
- protéger et améliorer l'intégrité des habitats par une gestion des espèces invasives ;
- restaurer 500 hectares de zones humides dégradées, 1 000 hectares de forêts dégradées et protéger 10 000 hectares de forêts restantes dans le corridor forestier.
Concernant le projet EACOP, le tracé de l'oléoduc a été finalisé après une prise en compte rigoureuse des contraintes environnementales et sociales et des impacts sur la biodiversité. Le pipeline ne traverse aucun site dit Ramsar ou UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et se situe principalement sur des terres agricoles ou non exploitées voire non habitées.
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TEPU et EACOP ont élaboré des plans d'action en faveur de la biodiversité. Ils ont été conçus pour gérer les impacts des projets avec l'objectif global d'avoir un impact positif net sur la biodiversité et les écosystèmes.
Ces plans d’actions incluent une coopération des gouvernements ougandais et tanzanien pour renforcer la gestion des zones protégées, notamment le parc national Murchison Falls et les forêts de Budongo, Wambabya, Bugoma et Taala.
Ces plans d'action sont mis en œuvre en partenariat avec les communautés locales, les organisations de conservation de la nature et les institutions mandatées. Il s'agit d'un engagement à long terme (25 ans).
Par ailleurs, la mise en œuvre de ces plans d’action est supervisée par un groupe d'experts indépendants (le comité consultatif indépendant sur la biodiversité et les moyens de subsistance, IBLAC, composé de spécialistes internationaux et nationaux). Ce comité fournit des conseils et un soutien au déploiement des activités environnementales conformément aux normes de performance de la Société financière internationale (SFI).
Trois programmes ont été lancés par TEPU à date : le programme de conservation du parc national Murchison Falls, le programme de protections des zones humides et celui portant sur la conservation des forêts. Des projets pilotes ont été lancés dans le cadre de chaque programme, afin, à partir des enseignements tirés et de les généraliser.
Le programme de conservation du parc national Murchison Falls, repose notamment sur :
- un projet pilote de renforcement de l’efficacité des patrouilles de surveillance au sein du parc. Il est mené conjointement avec l'Uganda Wildlife Authority (UWA) et l'ONG Wild Conservation Society (WCS) avec le retrait à date, de 6 741 pièges et la formation de 177 gardes forestiers de l'UWA pour un objectif initial de 124 gardes forestiers à former. La phase 2 a été lancée au mois de février 2024 ;
- le financement d'un programme de recherche en partenariat avec l'université de Makerere en Ouganda ;
- l’évaluation de l'efficacité de la gestion des réserves des faunes de Bugungu et de Karuma selon la liste verte de l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) ;
- la destruction de 21 578 plants d’espèces végétales dites invasives pour un objectif annuel de 3 510 plants.
Les programmes relatifs aux zones humides et aux forêts, eux, sont basés sur :
- une étude sur les zones humides afin d'étudier les espèces et les habitats critiques dans les zones périphériques du Lac Albert et du parc national Murchison Falls, ainsi que dans les zones Ramsar du delta du Lac Albert ;
- la signature d'un protocole d'accord avec le ministère ougandais de l’Eau et de l'Environnement pour la conservation et la restauration des zones humides ;
- la signature d'un protocole d'accord avec l'Autorité forestière nationale pour la conservation de la réserve forestière de Budongo ;
- l'achèvement d'un programme d'éducation à la conservation des chimpanzés. Des leçons ont été dispensées dans 9 écoles avec la participation de plus de 2 800 élèves ;
- l'achèvement d'un programme de restauration, avec l’ONG locale Ecotrust, de 140 000 plants d'arbres plantés sur 350 hectares de corridor forestier dégradé.
Sur EACOP, les impacts potentiels associés au tracé du pipeline de 30 mètres ont donné lieu à des Évaluations d'Impacts Environnementaux et Sociaux (EIES) approuvées par les autorités réglementaires ougandaises et tanzaniennes. Parallèlement, une Évaluation de l'Habitat Critique (EHC), conforme à la norme de Performance 6 (conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles vivantes) de la Société Financière Internationale (SFI), a été réalisée.
Pour respecter la norme PS6 de la SFI, l'évaluation de l'habitat critique a été menée dans les environnements marins et terrestres afin de déterminer la présence, la répartition et l'étendue des habitats naturel et critique.
Pour prévenir d’éventuels impacts sur la biodiversité et les réduire à leur minimum, des plans associés à la norme PS6 ont été élaborés :
- le plan d'action pour la biodiversité qui détaille l'approche à suivre pour parvenir à un gain net pour les habitats critiques ;
- le plan de gestion de la compensation pour la biodiversité qui présente les mesures prises pour s’assurer du respect des engagements pris dans le cadre des réglementations nationales et de la norme PS6 de la SFI ;
- le plan de suivi et d'évaluation de la biodiversité.
TEPU et EACOP collaborent également avec le groupe de travail « Avoid, Reduce, Restore, Conserve » (ARRC), de l’UICN dans le cadre de l’élaboration d'un plan de gestion du paysage en faveur du chimpanzé de l'Est.
Quelles sont les prochaines étapes ?
En 2024, TEPU prévoit d'intensifier les activités de conservation du parc national Murchison Falls. Il s'agira notamment de :
- continuer à soutenir la recherche et le développement par le suivi d’espèces spécifiques tels que les éléphants, les girafes, les lions, les hyènes et vautours dans le parc national Murchison Falls. Ceci, afin d’identifier tout impact sur la faune pendant la phase de construction des installations du projet Tilenga et mettre en oeuvre les mesures compensatoires appropriées ;
- travailler à la mise en œuvre d’un partenariat avec une organisation expérimentée pour améliorer la gestion du parc national. Cet accord à long terme, vise à soutenir les efforts de l'Uganda Wildlife Authority (UWA) ;
- lancer la phase II du programme de restauration du corridor, qui cible environ 173 ha de forêt dégradée en partenariat avec Ecotrust et les associations foncières communales.
Sur EACOP, les priorités porteront sur (liste non exhaustive) :
- les activités de restauration des corridors (pour la circulation des chimpanzés) associées à un programme d'éducation à la conservation de la nature ;
- la reforestation d’une partie des réserves de Kyampisi et de Taala aujourd’hui sous la menace des activités humaines ;
- le soutien à l'élaboration :
- d'un plan de gestion du parc national de Burigi Chato (amélioration des couloirs de passage des animaux) ;
- d'une étude en collaboration avec l’autorité tanzanienne des protections des forêts, sur la zone florale d'Itigi, un assemblage floral unique, afin de cartographier son étendue et d’œuvrer à la conservation de cet habitat qui subit une forte pression du fait des activités des communautés locales ;
- d'un plan d'action pour la préservation de la tortue pancake, espèce gravement menacée ;
- un partenariat avec les communautés locales sur la conservation des mangroves.
La région du lac Albert en Ouganda recèle d’importantes ressources pétrolières. L’Ouganda a fait le choix stratégique de les exploiter à travers notamment les projets Tilenga et EACOP pour générer des emplois, des infrastructures et des ressources financières nécessaires au développement du pays.
Les projets Tilenga et EACOP ont fait chacun l’objet d’un plan détaillé en matière de contenu national et local englobant à la fois les volets emploi local, achats de biens et services en local et le développement des compétences locales. Ces plans ont été approuvés par les autorités nationales.
En termes d’investissements, 1,2 milliard d'USD seront directement dépensés auprès d'entrepreneurs locaux durant la phase de construction. Ce montant aura un impact socio-économique significatif, représente plus de deux ans d'investissements directs étrangers en Ouganda.
La sélection des entreprises qui sont bénéficiaires de ces contrats se fait à travers un processus d’appel d’offres transparent et concurrentiel. Une liste définie de biens et de services, appelée « contrats réservés », favorise les entreprises locales et nationales.
Les entreprises travaillant pour les projets Tilenga et EACOP s'engagent à respecter les valeurs fondamentales telles que les droits de l'homme, la lutte contre la corruption et l’application des normes de sécurité. Afin de s’assurer de leur respect, ces engagements sont inclus dans les contrats signés entre ces projets et les prestataires. Des sessions de sensibilisation et de formation sont également organisées. Une attention particulière est accordée à la mise en place d’un mécanisme indépendant de prise en charge des plaintes des employés des entreprises prestataires.
En termes d’emplois, autre attente forte, près de 18 000 emplois directs et 60 000 emplois indirects seront créés pendant la phase de construction. Priorité est donnée aux communautés locales et aux ressortissants ougandais et tanzaniens pour ces emplois.
Trois millions d'heures de formation seront dispensées aux employés locaux en Ouganda et en Tanzanie. Ces formations porteront aussi bien sur les aspects techniques que sur les valeurs d’éthique et d’intégrité prônées par les projets Tilenga et EACOP.
Environ 40 % des compétences techniques acquises grâce à ces formations pourront être utilisées dans le cadre d'autres projets industriels (exemple : conduite de véhicule poids-lourd, travaux de soudure…).
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17 674 emplois directs ont été créés à date, sur les deux projets. 1,1 milliards de dollars US ont été dépensés au profit d’entreprises ougandaises et tanzaniennes, ce qui représente 85 % des dépenses locales prévues. En termes de formation, 1,55 millions d’heures ont été dispensées pour un objectif de 2,3 millions d’heures.
Diverses actions sociétales et de renforcement des capacités ont également été mises en œuvre.
Dans les domaines de l’éducation et de la formation :
- TotalEnergies EP Uganda (TEPU), qui gère le projet Tilenga, a accordé des bourses nationales et internationales à 343 étudiants pour qu'ils puissent bénéficier de formations dans les domaines des sciences, de la technologie et des sciences de l'information et de la communication certifiées par un niveau master ;
- plus de 1 000 étudiants ont suivi une vingtaine de formations en sciences, technologies et sciences de l'information et de la communication dans le cadre du programme TotalEnergies Associate Professors (TPA). Ce projet est mené en partenariat avec l'Université de Makerere en Ouganda. Par ailleurs, 13 000 jeunes Ougandais ont participé au MOOC Tilenga (Massive Open Online Course) composé de six cours en ligne accessibles à tous ;
- TEPU a sélectionné 200 jeunes Ougandais du MOOC Tilenga qui ont rejoint le programme de formation de la « Tilenga Academy ». Ce programme a pour objectif de donner aux jeunes sélectionnés, les compétences et les certifications internationales pour leur permettre de travailler sur le projet Tilenga pendant la phase de production. Les candidats sélectionnés suivent une formation de 2,5 ans ;
- TEPU a mis en place un programme de développement du tissu des fournisseurs issus des communautés locales. Plus de 3 300 Ougandais ont participé à 48 sessions, notamment des ateliers, de formations, des réunions de mise en réseau, etc. ;
- TEPU a également lancé l'Industry Enhance Center (IEC), une initiative sectorielle visant à renforcer la capacité des petites et moyennes entreprises (PME) ougandaises dans les secteurs du pétrole et du gaz. Cela permet aux PME ougandaises identifiées, d'accéder à des informations sur le secteur, de bénéficier de formations ciblées et de prestations de conseils.
EACOP s’investit également dans le domaine de l’éducation et de la formation par :
- la sélection de 34 jeunes ougandais du MOOC Tilenga et de 114 jeunes tanzaniens du MOOC EACOP pour rejoindre le programme de formation EACOP Academy visant à donner à ces jeunes, les compétences et les certifications internationales pour travailler sur le projet EACOP pendant la phase de production. Les candidats sélectionnés recevront une formation de 2,5 ans ;
- le lancement d’un programme de stages avec d'ici la fin de 2024, environ 70 stagiaires diplômés de Tanzanie et d'Ouganda ;
- le lancement d’un « programme de formation des formateurs ». Il s'agit d'un projet dédié par lequel des formateurs de différentes universités, collèges et écoles professionnelles sont formés en vue de renforcer leurs qualifications dans différentes disciplines. A fin 2024, plus de 100 instructeurs ont été formés.
Dans les domaines de l’accès à l’eau et à l’électricité :
- plus de 4 000 personnes dans la ville de Buliisa (zone du projet Tilenga) ont désormais un meilleur accès à l'eau potable grâce aux forages construits par TEPU. Les femmes et les jeunes filles, qui devaient auparavant parcourir entre 5 et 10 km pour aller chercher de l'eau, en ont particulièrement profité. En outre, plus de 10 000 bovins ont désormais accès à des abreuvoirs ;
- en matière d’accès à l’électricité, deux protocoles d'accord pour développer des projets d'électricité renouvelable ont été signés avec l'Ouganda (1 GW dont 60 MW de premiers projets) et la Tanzanie (parc solaire : 115 MW et parc éolien à l’étude, d’une capacité de 100 MW) ;
- en outre, TEPU a offert 8 000 lampes solaires aux communautés locales.
Dans le domaine de la santé :
- à l’hôpital d’Anaka (hôpital de district de la région), TEPU a rénové douze chambres qui avaient été détruites par des tempêtes ;
- TEPU a soutenu la reconstruction du centre de santé Avogera dans le district de Buliisa. Ce centre offre des premiers soins à tous les habitants de la région d’Avogera (2 000 bénéficiaires environ). Le bâtiment a été équipé de panneaux solaires pour son alimentation en énergie ;
- TEPU a financé, au mois d’août 2023, l’aménagement du centre de formation en médecine d'urgence de l'université de Makerere situé dans les locaux de l'hôpital national de référence de Mulago en Ouganda. Ce centre offre une formation spécialisée en médecine d'urgence aux praticiens ougandais.
Toutes ces actions soulignent l'engagement de TEPU et EACOP à faire de ce projet, un exemple de partage de la prospérité et de création de valeur en Ouganda et en Tanzanie.
L’Ouganda a fait le choix stratégique d’exploiter ses ressources et en a confié l’exploitation à TotalEnergies pour le champ de Tilenga, et à CNOOC pour le champ de Kingfisher.
Le projet Tilenga est situé dans la région du lac Albert en Ouganda (principalement dans les districts de Buliisa et Nwoya). Il produira 190 000 barils de pétrole par jour pour répondre à la demande mondiale. Le projet prévoit le développement de six champs et le forage de 420 puits sur 29 sites. La production sera transportée par des conduites enterrées jusqu'à une usine de traitement, construite à Kasenyi, où les fluides (pétrole, eau, gaz) seront séparés et traités.
L’Ouganda, pays enclavé, sans accès à la mer, s’est associé à la Tanzanie pour permettre le transport et l’export de la production de pétrole. Cela sera fait à travers le projet EACOP (East African Crude Oil Pipeline) qui consiste en la construction d'un oléoduc d’une longueur de 1 443 km, entièrement enterré, qui partira de la ville de Kabaale en Ouganda au port de Tanga en Tanzanie ainsi qu’un terminal de stockage et une jetée de chargement à Tanga. L'oléoduc comporte six stations de pompage : deux en Ouganda alimentées par le réseau national et quatre en Tanzanie par le réseau local, ainsi qu'une centrale solaire au terminal de Tanga. Il comprend également un système d'isolation thermique et de traçage de la chaleur.
Le brut de Tilenga doit être maintenu à une température supérieure à 50°C pendant le transport en raison de ses caractéristiques. À plein débit, l'oléoduc EACOP n'aura pas besoin d'être chauffé, son isolation agissant comme une « bouteille thermos », gardant le pétrole à l'intérieur au chaud et l'environnement à l'extérieur au frais. Les technologies les plus avancées sont mises en œuvre pour garantir la sécurité et l'intégrité de l'oléoduc (y compris une fibre optique pour le contrôle et la surveillance). Le tracé de l'oléoduc a été conçu pour éviter autant que possible les zones d'intérêt environnemental. Il ne traverse aucun site dit Ramsar ou UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) et se situe principalement sur des terres agricoles ou non exploitées voire non habitées.
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Pour le projet Tilenga, la construction de toutes les infrastructures est en cours. Il s’agit de l’usine de traitement du brut, des infrastructures d’hébergement des travailleurs, des routes, des conduites et tuyauteries enterrées et des bacs de stockage. Trois appareils de forage sont actuellement utilisés. Deux appareils sont en activité dans le parc national des chutes de Murchison (MFNP). Le troisième appareil de forage est utilisé à l'extérieur du parc, au sud du Nil Victoria, dans des zones rurales peu peuplées où les activités sont essentiellement agricoles. 85 puits ont été forés, répartis sur 5 zones.
Le projet Tilenga est réalisé conformément aux normes environnementales et sociales les plus strictes. Par conséquent, les critères de performance de la SFI (Société Financière Internationale) en matière environnementale et sociale sont appliqués, en plus de toute la législation ougandaise en la matière.
Une approche fondée sur les meilleures technologies disponibles est également mise en œuvre et le processus et les installations associées sont conçus pour se conformer à ces normes. Les critères de conception de base permettent donc de réduire les impacts potentiels sur l'environnement.
En ce qui concerne EACOP, les travaux sont en cours avec :
- la pose de la couche d’isolation sur l’oléoduc. Ces opérations sont effectuées à l'usine d'isolation thermique en Tanzanie ;
- les travaux de génie civil relatifs à la construction des stations de pompage en Ouganda et en Tanzanie. Les fondations devraient être achevées dans les prochains mois et les premiers équipements ont été réceptionnés (notamment les générateurs électriques livrés sur les stations de Pompage et sur le terminal de Tanga) ;
- la poursuite de la construction des infrastructures d'hébergement des travailleurs et des bases vie en Ouganda et en Tanzanie ;
- la poursuite des travaux de génie civil au terminal de Tanga, de construction des zones de stockage ainsi que des bacs de stockage du carburant ;
- la construction de la jetée d’export ;
- les travaux visant à la pose de l’oléoduc. Ils progressent bien, aussi bien en Ouganda et en Tanzanie.
Le projet est conçu et exécuté en tenant compte des principaux aspects environnementaux et sociaux suivants :
- mise en œuvre des spécifications de conception conformément aux exigences les plus strictes en matière de sécurité, d'environnement et de société ;
- gestion des incidences conformément aux mesures d'atténuation définies dans l'ESIA (évaluation des incidences environnementales et sociales) ;
- gestion des impacts conformément aux mesures d'atténuation définies dans les normes de performance de la SFI ;
- intégration locale en plaçant les parties prenantes au cœur de sa politique en contribuant au développement économique et social et à la création de valeur partagée.
Les projets Tilenga et EACOP se sont engagés à développer le projet de façon durable et responsable dans le but d’une part, de minimiser les impacts environnementaux et d’autre part, de se conformer aux lois, réglementations et normes internationales, régionales et nationales, en appliquant toujours les plus strictes. Les meilleures pratiques industrielles et les meilleures techniques disponibles en ce qui concerne les rejets dans l'air, le sol, les eaux souterraines, les eaux de surface, le bruit et les déchets sont appliquées, y compris pour l'optimisation de l'efficacité énergétique et la minimisation des émissions de gaz à effet de serre.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Pour le projet Tilenga, les mois à venir seront consacrés à la poursuite de la phase de forage avec les trois appareils sur place et aux activités de construction de l’usine de traitement du brut, des puits et conduites d‘écoulement.
En ce qui concerne EACOP, la plupart des actions porteront sur la poursuite de la construction des stations de pompage et des installations du terminal de Tanga ainsi que des activités de l’usine d’isolation thermique. Les travaux de pose de l’oléoduc devraient monter en cadence.