Multi-énergies aux États-Unis : à la découverte de nos travaux de recherche et développement dans le domaine du CCS

Thierry Phuc-Tien, R&D Project Manager

« Quand je parle de mon travail, les gens s’imaginent souvent personnage tenant un filet à papillons qui chasse les molécules de CO₂. C’est amusant. Si seulement c’était aussi simple ! Mon projet consiste à examiner des technologies pour retirer le CO₂ de l’atmosphère. Avant, les activités de notre centre de R&D américain étaient surtout centrées sur l’Exploration-Production. Une grande partie de l’équipe se redéploie sur les renouvelables, notamment l’éolien, et bien sûr le captage, le stockage et la valorisation du CO₂. Chez TotalEnergies, l’ambition à court terme du CCS est de traiter au moins 10 millions de tonnes de CO₂ par an en 2030. L’idée est d’extraire le CO₂ de l’atmosphère. La priorité, c’est l’efficience énergétique, les énergies renouvelables et le captage à la source. Mais il restera toujours des émissions résiduelles ou difficiles à réduire. C’est là que le captage direct dans l’air peut être une solution. Je m’occupe par exemple d’un projet baptisé ACO₂RDS, dont l’objectif est de développer un absorbant pour capter le CO₂ à sa source. On passe en revue des milliers de matériaux existants et des millions de matériaux hypothétiques. Ce serait impossible par une approche empirique. On travaille donc main dans la main avec une équipe numérique, qui développe des outils de machine learning. Les calculs sont faits ici, au HPC Center de Houston. »

« Pour la recherche, on a créé ce modèle qui nous permet de travailler on-prem et de faire les premiers essais. Pour changer d’échelle, on a nos partenaires, dont le ministère de l’Énergie. »

« Le captage direct a été développé, il y a 10 ou 20 ans. Ce sont des technologies très gourmandes en énergie. Et leur coût sera exorbitant s’il faut les déployer à grande échelle. Il y a trois ou quatre ans, Washington a donné une forte impulsion qui a généré un soutien financier considérable pour le captage direct. Le défi du captage direct, c’est de développer une solution disruptive et innovante qui permette un vrai bond en avant. »

- Salut, Yoga, ça va ?
- Bien, et toi ?

« On a beaucoup de partenaires externes. On travaille notamment avec l’université de l’Alberta au Canada, l’université du Kentucky aux États-Unis, mais aussi avec des start-ups et autres entités industrielles ou centres de recherche. »

« Ça m’a l’air bien. Merci, Yoga. »

« On sait qu’on aura besoin de solutions de suppression du carbone et le captage direct, de toutes les technologies différentes, est celle qui se prête le plus à un déploiement à très grande échelle. Si on veut une solution disruptive pour atteindre notre objectif en 2050, il faut la chercher maintenant. »