Energy Outlook 2023 : L’essentiel en moins de 3 minutes avec Thomas-Olivier Leautier, chef économiste chez TotalEnergies
03/01/2024
Thomas-Olivier Leautier, chef économiste chez TotalEnergies décrypte le Energy Outlook 2023.
Nous souhaitons partager notre connaissance du monde de l'énergie, ce qui nous semble important de mettre en œuvre mais aussi les bonnes et les moins bonnes nouvelles du secteur.
Quel est le principe d’un « Energy Outlook » ?
Le TotalEnergies Energy Outlook présente un ensemble de scénarios pour toutes les énergies jusqu'en 2050. Nous le publions pour deux raisons. D’abord car ce document constitue un cadre à notre stratégie mais aussi car nous souhaitons partager notre connaissance du monde de l'énergie au plus grand nombre, ce qui nous semble important de mettre en œuvre et, enfin, les bonnes et les moins bonnes nouvelles du secteur.
Quels sont les 3 faits les plus marquants TotalEnergies Energy Outlook de cette année ?
Il y a trois éléments clés à retenir.
Le premier c’est qu’il y a de bonnes et de mauvaises nouvelles en ce qui concerne la transition énergétique.
La bonne nouvelle c’est que cette transition a débuté. Lorsque l’on regarde la croissance du PIB, elle est bien plus élevée que la croissance de la demande énergétique. La deuxième bonne nouvelle c’est que nous avons à notre disposition les technologies bas-carbone puissantes nécessaires. Nous avons également la solution des véhicules électriques pour décarboner la mobilité et les énergies renouvelables pour produire de l’électricité.
La mauvaise nouvelle c’est que cette transition se fait trop lentement. Les énergies fossiles représentent toujours environ 80 % de la demande énergétique. C'est à peu près la même chose qu'en 2000. C’est donc trop lent. Et si nous n'accélérons pas, nous ne pourrons pas rester alignés avec les objectifs définis dans l'Accord de Paris.
Le deuxième point clé à retenir c’est qu’il est nécessaire, lorsqu’on évoque la transition énergétique, d’admettre qu’il y a différents pays et des circonstances, elles-aussi très différentes.
Le troisième point clé c’est qu’il y a trois leviers d’actions que nous pouvons activer rapidement pour réduire les émissions de CO2.
Le premier levier c’est d'augmenter la pénétration des véhicules électriques. Le deuxième consiste à arrêter de produire de l’électricité grâce au charbon. Le troisième levier concerne évidemment les émissions de méthane. Le méthane est extrêmement puissant comme gaz à effet de serre. Nous savons comment éliminer ces émissions. Nous savons comment le réduire dans la production de pétrole, de gaz et de charbon. Donc, nous devons agir rapidement.
Quelles sont les priorités de TotalEnergies pour accélérer la transition énergétique ?
Nous agissons sur deux leviers majeurs. Comme je le disais, le premier levier désigne notre travail sur les émissions de méthane. On va encore les réduire d’ici 2030, les objectifs que nous nous sommes fixés le montrent. Nous agissons également pour réduire nos émissions de CO2 de notre production (scopes 1 et 2) et atteindre les meilleurs standards en la matière.
Le second levier renvoie au développement des énergies renouvelables et de la génération d'électricité. Grâce aux modèles élaborés dans le cadre de notre TotalEnergies Energy Outlook, nous sommes convaincus que l'électricité, une électricité propre, est l'avenir de l'énergie et nous développons notre activité dans ce domaine. Cette année, nous avons lancé notre business Integrated Power et nous avons engagé environ 4 milliards d’investissements pour développer l'électricité produite grâce aux énergies renouvelables parce que c'est là que nous pensons pouvoir faire la différence.