10 idées reçues sur les projets Tilenga & EACOP

TotalEnergies répond aux questions les plus fréquentes au sujet des projets Tilenga et EACOP en Ouganda et en Tanzanie

Pourquoi est-ce que TotalEnergies se lance dans les projets Tilenga et EACOP alors que les scientifiques du GIEC, l’Agence Internationale de l’Énergie et l'ONU demandent l’arrêt immédiat de tout nouveau projet fossile ?

Ces projets relèvent d’un impératif énergétique.

Dans cette phase de transition, dans laquelle TotalEnergies est complètement engagée, le monde a, dans l’immédiat et pour quelques années encore besoin de pétrole et de pétrole à un coût raisonnable. C’est tout l’objet de ce projet qui prévoit une production de pétrole sur 20 ans. La transition énergétique est avant tout une question d’acceptabilité sociale.

Il est nécessaire d’investir massivement dans les énergies renouvelables, ce que fait TotalEnergies, tout en maintenant un prix des énergies fossiles à un niveau raisonnable pour rendre possible une transition énergétique juste qui ne se fasse pas au détriment des plus précaires et qui soit acceptée par tous.

Le monde n’est pas encore passé à un niveau de production d’énergies renouvelables permettant de fournir tous les consommateurs. Surtout, il n’est pas possible de ne consommer que de l’électricité.

Par ailleurs, les experts du GIEC, tout comme l’AIE, ne recommandent pas l’arrêt de tout nouveau projet fossile. Ces organismes ont développé différents scénarios qui décrivent les efforts à fournir pour réduire les émissions de dioxyde de carbone et dans les différents scénarios élaborés, la production des énergies fossiles tel le pétrole ne fait pas l’objet d’un arrêt brutal mais d’un déclin progressif.

Interdire l’accès à cette énergie aux personnes qui en ont besoin, c’est les condamner à l’indigence.

Une entreprise française ne doit pas concourir à l’exploitation de nouveaux champs pétroliers

L’Ouganda est un État souverain qui a fait le choix stratégique d’exploiter ses ressources naturelles. Que ce soit avec TotalEnergies ou d’autres acteurs, elle exploitera ses ressources. Interdire à l’Ouganda d’exploiter ses ressources naturelles pour contribuer au développement du pays au motif que, nous, européens, aurions trop pollué ou polluerions trop, pourrait être vu comme paternaliste et cynique, et à tout le moins égoïste.

Par ailleurs, si une diminution progressive de la production de pétrole et de gaz est nécessaire, son arrêt brutal n'est ni possible ni souhaitable et la déplétion des réserves existantes ne pourra pas suffire à réaliser cette transition avec les énergies renouvelables. Dans ce contexte, TotalEnergies a développé un projet d’exploitation parmi les moins émetteurs de CO2 de la Compagnie avec 13kg de CO2 par baril (moyenne Compagnie de 19 kg CO2 par baril en considérant les scopes 1&2).

En outre, TotalEnergies, ne se cantonne pas à produire le pétrole ougandais, dont les ressources seront exploitées malgré tout, mais vise à être un acteur majeur de l'énergie renouvelable en Ouganda et en Tanzanie et répondre aux besoins concrets et vitaux des populations locales, par des actions telles que l’électrification et l’accès à l’eau des communautés.

Les projets Tilenga et EACOP vont-ils porter des atteintes irrémédiables à la biodiversité ?

Non, au contraire ! TotalEnergies s’est engagée, avec les communautés locales et sous le contrôle d’institutions indépendantes, à mettre en œuvre des plans d’action permettant de produire un impact positif net sur la biodiversité dans le cadre de la réalisation du projet Tilenga.

Le principe d’action : Éviter - Réduire - Compenser est strictement appliqué tout au long du projet, dans le strict respect des normes de l’International Finance Corporation (IFC) et des principes de l’Équateur qui sont la référence au niveau international. TotalEnergies a confié le contrôle du respect de ces normes à des experts extérieurs et indépendants.

Par ailleurs, le tracé du pipeline a été conçu pour minimiser son impact sur le paysage et la biodiversité et pour éviter toute zone UICN(1). En amont de son élaboration, une étude a été menée afin de déterminer la présence, l’emplacement et l'étendue des habitats naturels essentiels permettant d’éviter, de réduire ou de compenser d’éventuels impacts résiduels.

Mais TotalEnergies n’a pas voulu s’arrêter là et concernant Tilenga par exemple, s’est engagée à développer des actions supplémentaires en faveur de la biodiversité : 1.000 hectares de forêt restaurés pour permettre le déplacement des chimpanzés, et 10.000 hectares de forêt préservés ou encore l’élaboration d’un programme pour augmenter de 25% la population des lions et des éléphants dans le parc des Murchison Falls ou encore la réintroduction d’espèces comme le rhinocéros noir.

L'implantation de EACOP va-t-elle entraîner une pollution accrue du lac Victoria et du lac Albert, principales sources d'eau potable en Afrique de l'Est ?

EACOP ne traverse aucun des deux lacs vitaux pour les ressources en eau de la région. Ainsi, les risques de pollution de l’eau par le pipeline EACOP ont été pris en considération et étudiés.

Le tracé du pipeline, construit conformément aux plus stricts standards internationaux, a été défini pour minimiser son impact environnemental et éviter au maximum les zones sensibles. Il sera enterré sur toute sa longueur et revégétalisé après son installation. De même, le pipeline ne traverse aucune aire protégée UICN, ni aucune zone Ramsar.

De plus, TotalEnergies déploie des innovations au service de la sécurité et l’intégrité du pipeline. Ainsi, une surveillance préalable et en continu lors de l’exploitation sera assurée, notamment grâce à la fibre optique installée le long du pipeline et permettra de prévenir tout changement de température et toute intrusion.

Est-il vrai que les projets Tilenga & EACOP de TotalEnergies vont contraindre des centaines de milliers d’habitants à se déplacer ?

Non, il n’est pas question de déplacer des centaines de milliers de personnes.

Ce sont au total 775 foyers, soit environ 5.000 personnes, qui seront relogées à proximité et dans de meilleures conditions sur 5.600 hectares acquis. Le chiffre de 100.000 correspond à la totalité des personnes qui possèdent des actifs –une terre cultivée, une terre où des animaux paissent – sur le tracé du pipeline, soit parce qu’ils se situent sur des emprises pérennes, soit parce qu’ils se situent sur une emprise temporaire, indisponible pendant la période des travaux. Pour la très grande majorité, le propriétaire d’un terrain pourra en disposer après les travaux. Par ailleurs, toutes les parties prenantes concernées sont régulièrement consultées et informées de l’évolution du projet.

Les projets Tilenga et EACOP vont permettre d’améliorer sensiblement les conditions de vie des personnes affectées. 96 % des accords de compensation ont été signés côté Tilenga, 94 % côté EACOP en Ouganda (Chiffres mars 2023). Ces accords sont complétés par des mesures en faveur de l’emploi, de l’éducation et du respect des droits des femmes. Comme sur les autres aspects du projet, TotalEnergies respecte strictement les réglementations locales et les normes internationales (IFC).

TotalEnergies va construire un immense pipeline qui va défigurer les paysages qu’il traverse

Faux, le pipeline sera enterré ; il ne sera pas visible et ne défigurera donc pas le paysage.

Il sera par ailleurs revégétalisé après son installation, ne traversera aucune aire naturelle protégée UICN. 80% de l’emprise au sol de l’oléoduc sera rendu à son état naturel. L’Ouganda étant un pays enclavé, il est nécessaire d’acheminer le pétrole via un oléoduc jusqu’à un port tanzanien. Pour ce faire, TotalEnergies développe une nouvelle génération de pipeline souterrain, moderne et sécurisé, basée sur une technologie de pointe. On ne verra pas le pipeline.

Là encore, nous sommes bien loin des représentations que certains souhaiteraient voir se diffuser.

TotalEnergies va construire un champ de pétrole dans un parc naturel

La grande majorité des puits du projet Tilenga ne seront pas réalisés dans le parc de Murchison Falls.

Alors que les permis actuels auraient permis de forer sur une superficie représentant 10% de la surface du parc, TotalEnergies a délibérément restreint le développement sur un périmètre qui représentera moins de 0,03 % de sa surface en phase d'exploitation (soit 200 fois moins d’emprises au sol). Les puits seront concentrés sur 10 emplacements et seront aussi compacts que possible. Ils ont été pensés pour avoir un impact visuel minimal, notamment par la mise en œuvre de talus végétalisés. En outre, TotalEnergies investit aux côtés des autorités pour améliorer la gestion du parc qui aujourd’hui se trouve en partie menacé par le braconnage.

Vous profitez des ressources de l’Afrique que vous exploitez

Ce projet est bénéfique pour les populations locales directement, à travers les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux qu’elles vont en retirer.

Avec près de 2 G$ d’investissements, les projets Tilenga et EACOP vont créer près de 80.000 emplois directs et indirects, soit 0,5% de population active supplémentaire. L’exploitation de ces ressources aura un impact très significatif sur le développement des économies ougandaises et tanzaniennes, alors que plus de 20% de la population vit avec moins de 2$ par jour (55 € par mois).

Par ailleurs, TotalEnergies s’engage dans un programme de formation massif et significatif, avec 3 millions d’heures de formations, autant de nouvelles compétences qui pourront être utiles à l’avenir à d’autres industries.

Mais TotalEnergies veut aller plus loin que les retombées locales des projets et souhaite réinvestir une partie significative des bénéfices retirés de l’exploitation des ressources localement, particulièrement pour favoriser l’accès à l’énergie des populations dans les villages (électrification, accès à l’eau).

De nombreuses réunions publiques se sont tenues, rassemblant plus de 200.000 personnes au total pour tenir informées, consulter et impliquer les populations locales tout au long du déploiement du projet. Une attention particulière a été portée à la défense du droit des femmes, par exemple en s’assurant de leur présence et de leur accord dans les processus d’acquisition de terres et de versement des compensations.

On peut se demander si le désir d’empêcher des pays comme l’Ouganda de bénéficier de ses ressources naturelles ne relève pas, elle, d’une vision néocoloniale, à tout le moins égoïste. Un pays développé, avec des infrastructures répondant aux besoins les plus essentiels de la population, c’est ce que les habitants sur place demandent.

Vous empêchez 100.000 personnes de cultiver leurs terres

C’est faux.

Les foyers concernés continuent à vivre sur leurs terres et à les cultiver jusqu'à ce qu'ils reçoivent l’ensemble de leurs compensations, à l’issue de quoi, ils seront relocalisés. Ce n'est qu'ensuite qu'ils recevront un préavis de 3 mois pour quitter les lieux. Outre les nombreux emplois créés directement et indirectement, les projets de TotalEnergies créeront des opportunités économiques pour les populations locales.

En plus du processus d’indemnisation, décidé en lien avec les gouvernements et soutenu par la population, il est proposé aux ménages d’intégrer le programme de restauration des moyens de subsistance (Livelihood restoration), les ménages reçoivent également une compensation supplémentaire sous la forme d’une aide alimentaire transitoire (d’une durée de six mois).

Vous soutenez l’État ougandais, alors qu’il menace sérieusement les journalistes, les activistes et les leaders communautaires opposés au projet

TotalEnergies a l'habitude de dialoguer directement avec tous les membres de la société civile, notamment les ONG impliquées dans les questions de droits de l'Homme. Ces engagements comprennent la tenue de réunions trimestrielles, des dialogues avec les parties prenantes, des réunions bilatérales, des webinaires sur des sujets d'intérêt soulevés par les ONG et des réponses aux questions et préoccupations soulevées par l’ensemble des parties prenantes au projet.

TotalEnergies est pleinement conscient des enjeux en termes de liberté de la presse et de l’information en général. Le 28 mai 2021, le Président-Directeur Général de TotalEnergies SE a écrit une lettre au Président de la République ougandaise afin de partager ses préoccupations en la matière et demander à ce que les droits des personnes concernées soient respectés, en insistant sur l’importance que TotalEnergies accorde à la liberté de la presse et au dialogue ouvert avec ses parties-prenantes.

TotalEnergies ne tolère aucune menace ni attaque contre ceux qui défendent et promeuvent pacifiquement les Droits Humains.

(1) Zones UICN : Réserve naturelle intégrale ; Zone de nature sauvage ; Parc national ; Monument naturel ; Aire de gestion des habitats ou des espèces ; Paysage terrestre ou marin protégé ; Aire protégée pour l’utilisation durable des ressources naturelles.

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