Saison 5 épisode 5 - Le futur en vol
09/07/2025
Simon Pouilly, International Sales Manager, TotalEnergies : J’ai toujours été fasciné par les avions. Dans ma tête, je me disais qu’un jour, je travaillerais dans l’aviation. Et ça fait deux ans que je suis dans le secteur. L’avenir me préoccupe. C’est à nous tous de trouver une solution pour décarboner l’énergie. Cela va au-delà du carburant. C’est une question d’humain, de progrès et d’équilibre. Recycler les huiles de cuisson et les graisses animales est une piste. Je suis chargé de vendre du carburant aérien durable, aussi appelé SAF, au secteur de l’aviation. Au cœur de ma mission au quotidien, je dois répondre aux besoins des clients, travailler avec eux pour trouver des solutions et réduire les émissions de carbone. L’aviation évolue. Que penses-tu de ce partenariat entre TotalEnergies et Air France ?
Antoine Laborde, Head of Fuel Procurement, Air France-KLM : Le carburant aérien durable commence à gagner de l’importance dans le secteur. En 2024, Air France-KLM a acheté environ 100 000 tonnes de SAF, ce qui fait de cette compagnie l’un des principaux acheteurs de SAF au niveau mondial. Comme tu le sais, l’aviation est sous pression pour réduire ses émissions de CO2. Et pourtant, en 2024, le SAF ne représentait que 0,3 % du total du carburant aérien. Il est donc très important de se réunir, compagnies aériennes et producteurs, pour transmettre ce savoir et communiquer sur l’importance du SAF pour nos ambitions de durabilité. Viens, je vais te montrer. Le gros avantage, c’est qu’on n’a pas à changer d’avion, ni changer de moteur, ni rien d’autre dans l’aéroport pour réduire ses émissions de CO2 grâce au SAF.
Simon Pouilly : TotalEnergies est une compagnie mondiale et intégrée, qui produit d’abord des hydrocarbures mais qui investit de plus en plus dans les énergies bas carbone comme le SAF. Bienvenue au CRES. Le carburant aérien durable comporte du carbone renouvelable, issu de déchets biosourcés et de déchets organiques tels qu’huiles de cuisson ou graisses animales. Aujourd’hui, un avion peut recevoir un mélange de SAF et de jet fossile, jusqu’à 50 % du mélange total. Dans notre labo, nous travaillons sur la production de nouvelle génération, à partir de déchets agricoles et d’éthanol comme intermédiaire potentiel. Grandpuits est une ancienne raffinerie de pétrole, dans laquelle TotalEnergies investit pour en faire une bioraffinerie. Elle produira jusqu’à 230 000 tonnes de SAF par an à partir de 2026. Le SAF réduit les émissions de CO2 sur le cycle de vie de jusqu’à 65 % par rapport à un carburant fossile.
Antoine Laborde : TotalEnergies va nous fournir jusqu’à 1,5 million de tonnes de SAF ces 10 prochaines années. L’engagement et la régularité de TotalEnergies sont au cœur de ce formidable partenariat.
Simon Pouilly : Le monde change. À nous de changer avec lui. Ce partenariat est l’un des plus grands du moment. Il doit montrer l’exemple aux autres. Le SAF est un pas dans la bonne direction. Au-delà du carburant, c’est un choix pour l’avenir.