#AskPP – Épisode 6
18/12/2023
Fin du véhicule thermique en 2035, effort collectif pour répondre au changement climatique, prix de l’énergie : Patrick Pouyanné répond aux questions des Français.
Félix : C'est bon là ? Pardon. Ok. Bonjour, je m'appelle Felix. Monsieur Pouyanné : est-ce que pour 2030 la fin du thermique pour les voitures vous semble-t-elle réalisable ?
Patrick Pouyanné : Félix, tu me poses une bonne question ; tu la poserais mieux, je pense, à Carlos Tavares qu'à moi. D'abord, l'Europe, c'est 2035 pas 2030. Je pense qu'il faut, oui. L'Europe a décidé qu'on ne pourrait plus vendre de voitures thermiques en 2035. Ça ne veut pas dire qu'il n'y aura plus de voitures thermiques dans les rues parce que les gens vont pouvoir garder leur voiture, sans doute on verra des voitures thermiques jusqu'en 2045. Honnêtement, d'un point de vue technologique, la question est plus pour les constructeurs automobiles. On sait fournir l'électricité aux voitures électriques. Après la question sur les voitures électriques, c'est de savoir si l'électricité, elle, va être décarbonée, va être verte. Alors en France, notre mix nucléaire-renouvelable c'est pas mal vert, c'est même très vert, très décarboné. Il y a des pays où, en fait, l'électricité est plutôt à base encore de charbon donc la voiture électrique ne sera pas très verte.
Thierry : Est-ce que vous ne considérez pas que c'est plus à vous, Monsieur Pouyanné, de faire des efforts sur’ l'avenir et sur l'écologie plutôt qu'à nous, les utilisateurs ?
Patrick Pouyanné : Ah, Thierry vous posez une bonne question, mais vous savez, moi, je peux produire de l'énergie décarbonée, si vous vous utilisez une voiture thermique et qu'il’ n'y a pas de pétrole, il y aura un problème. Vous ne serez pas content. En fait, la question que vous posez, c'est ensemble, tout le monde doit faire des efforts. Il faut ’qu'on arrive à faire en sorte que vous aussi vous passiez vers le véhicule électrique. Il risque d’ d'être plus cher, donc il faut que’ l'État contribue et vous aide
à acheter un véhicule électrique et que nous on installe les bornes de recharge. Donc, je crois bien sûr que nous on a notre part de travail puisqu'on est un fournisseur d'énergie, mais si nos utilisateurs ne nous suivent pas ou s'ils nous disent que l'énergie nouvelle est trop chère, ça ne va pas fonctionner. Donc, la réponse encore une fois pour moi, c'est tous ensemble pour arriver à répondre au changement climatique.
Mariette : Avez-vous une idée pour que l'on puisse se chauffer et faire chauffer sa popote de façon un peu décente ? Parce que c'est devenu impossible là.
Patrick Pouyanné : Je crois que, Mariette, vous posez la question, en fait profondément, du prix de l'énergie. Je ne sais pas si vous chauffez au gaz, à l'électricité ou au bois. On cherche et c'est notre mission en fait chez TotalEnergies, de la faire la moins chère possible. En même temps, on ne produit pas toute l'énergie qu'on vend, on s'approvisionne sur des marchés. Et c'est vrai que, en ce moment en Europe, à cause de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, les prix de l'énergie ont monté. On met donc en place des programmes, comme on l'a fait l'an dernier, pour essayer d'aider nos abonnés qui ont des revenus plus faibles pour faire face à cette facture.