Périmètres et méthodologie de reporting

Centrale solaire au sol

Sommaire : 

Référentiels

Le reporting de la Compagnie s'appuie :

  • pour les indicateurs sociaux, sur un guide pratique Protocole et méthodologie de reporting social de la Compagnie ;
  • pour les indicateurs de sécurité, sur une règle de la Compagnie d'élaboration du reporting événementiel et statistique ;
  • pour les indicateurs environnementaux ou liés au changement climatique, sur une règle de reporting de la Compagnie, complétée par un guide pratique et des instructions spécifiques aux secteurs ;
  • pour les indicateurs sociétaux, sur des instructions de la Compagnie.

Ces documents sont mis à la disposition de toutes les sociétés de la Compagnie et peuvent être consultés au siège social, auprès des directions concernées.

Périmètres

Le reporting social et santé est articulé autour de trois enquêtes : l'enquête sur les effectifs mondiaux, l'enquête complémentaire dite Panorama Social Mondial et l'enquête Rémunération. Trois outils centralisés (Sogreat, HR4U et le questionnaire rémunération Compagnie) facilitent le déroulement desdites enquêtes. Par ailleurs, le Comité de pilotage santé de la Compagnie a recueilli certaines données en matière de santé sur un périmètre de 129 filiales représentant un effectif de 53 322 salariés à fin 2022.

L'enquête Effectifs est menée une fois par an, au 31 décembre, auprès de toutes les sociétés de la Compagnie contrôlées, consolidées (se reporter à la note 18 de l'annexe aux comptes consolidés, au point 8.7 du chapitre 8) et porteuses de personnel, soit 326 sociétés dans 93 pays au 31 décembre 2022. Cette enquête porte principalement sur les effectifs globaux, les recrutements en contrats à durée déterminée ou indéterminée (et leurs équivalents hors de France), ainsi que les entrées et sorties de personnel au niveau mondial. Elle permet d'obtenir la répartition de l'effectif de la Compagnie par genre, par catégorie professionnelle (cadres et non-cadres et leurs équivalents hors de France), par âge et par nationalité.

Le Panorama Social Mondial (PSM) est une étude annuelle qui comporte 275 indicateurs sociaux dont les indicateurs santé présentés au point 5.3.4. Ils sont sélectionnés en collaboration avec les interlocuteurs concernés et portent sur des éléments importants de la politique sociale de la Compagnie, qu'il s'agisse de mobilité, de développement des talents, de formation, des conditions de travail, de dialogue social, du déploiement du Code de conduite, des droits humains ou de santé. L'enquête est conduite auprès d'un échantillon représentatif du périmètre consolidé. Les données publiées dans ce document sont issues de la dernière vague de l'étude, menée en décembre 2022 et janvier 2023 ; 132 sociétés dans 52 pays, représentant 90,2% de l'effectif consolidé de la Compagnie (91 378 salariés) ont répondu à l'ensemble des thématiques. Sur les indicateurs santé, les réponses ont été recueillies sur un périmètre plus large de 146 sociétés dans 52 pays, représentant 91,3% de l'effectif consolidé de la Compagnie.

L'enquête Rémunération est menée une fois par an auprès d'un échantillon représentatif du périmètre consolidé. Les données publiées dans ce document sont issues de la dernière enquête, menée en juillet 2022 sur des données extrapolées au 31 décembre 2022 ; 132 sociétés dans 52 pays, représentant 90,2% de l'effectif consolidé de la Compagnie (91 378 salariés) ont répondu à l'enquête.

Le Socle social commun regroupe les filiales suivantes en France : TotalEnergies SE, Elf Exploration Production, TotalEnergies Marketing Services, TotalEnergies Marketing France, TotalEnergies Additives and Fuels Solutions, TotalEnergies Lubrifiants, TotalEnergies Fluids, TotalEnergies Raffinage Chimie, TotalEnergies Petrochemicals France, TotalEnergies Raffinage France, TotalEnergies Global Information Technology Services, TotalEnergies Global Financial Services, TotalEnergies Global Procurement, TotalEnergies Global Human Resources Services, TotalEnergies Learning Solutions, TotalEnergies Facilities Management Services, TotalEnergies Consulting et TotalEnergies OneTech.

Le reporting environnemental ou lié au changement climatique porte sur les activités, les sites et les actifs industriels dont TotalEnergies SE ou l'une des sociétés qu'elle contrôle exclusivement, est l'opérateur, c'est-à-dire qui opère ou s'est vu déléguer contractuellement la maîtrise des opérations (« domaine opéré »). Par rapport au périmètre de consolidation financière, cela correspond aux sociétés consolidées par intégration globale, avec quelques exceptions (1). Les filiales de la Compagnie qui sont non consolidées par intégration globale car non significatives d'un point de vue financier sont consolidées dans le reporting des indicateurs environnementaux.

(1) Le périmètre du reporting des indicateurs environnementaux ou liés au changement climatique n'intègre pas par exception les sociétés en contrôle conjoint Naphtachimie (secteur RC), BASF TOTAL Petrochemicals (secteur RC), Appryl (secteur RC) ; et environ 80 actifs en contrôle conjoint opérés par des tiers à l'Exploration-Production.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) « en part patrimoniale » sont publiées sur le « domaine patrimonial ». Ce périmètre, distinct du « domaine opéré », inclut tous les actifs dans lesquels les sociétés consolidées ont un intérêt patrimonial ou un droit à production. Ce périmètre comprend l'ensemble du périmètre légal de la déclaration de performance extra-financière consolidée et intègre également les émissions des filiales mises en équivalence ou non consolidées car non significatives d'un point de vue financier.

La liste des indicateurs environnementaux ou liés au changement climatique sur laquelle une entité doit faire un reporting est établie en fonction de seuils de matérialité (se reporter au paragraphe Méthode de consolidation ci-dessous).

Le reporting sécurité couvre le personnel des filiales contrôlées exclusivement par la Compagnie, le personnel des entreprises extérieures qui interviennent sur les sites, actifs ou activités qu'elles opèrent et celui des entreprises de transport dans le cadre de contrats long terme. Par rapport au périmètre de consolidation financière, cela correspond aux sociétés consolidées par intégration globale avec quelques exceptions (2). Les filiales de la Compagnie qui sont non consolidées par intégration globale car non significatives d'un point de vue financier sont consolidées au reporting des indicateurs sécurité.

(2) Le périmètre du reporting des indicateurs sécurité n'intègre pas par exception les sociétés en contrôle conjoint Naphtachimie (secteur RC), BASF TOTAL Petrochemicals (secteur RC), Appryl (secteur RC) ; et environ 80 actifs en contrôle conjoint opérés par des tiers à l'Exploration-Production.

Le reporting des indicateurs sociétaux porte sur les filiales des secteurs EP, RC, et M&S faisant partie du périmètre de déploiement de One MAESTRO (se reporter au point 5.11.4 de ce chapitre) et ayant une activité opérationnelle, c'est-à-dire hors bureaux commerciaux du M&S, activités trading du RC et filiales EP n'ayant pas eu d'opération d'exploration ou de production en 2022.

Par rapport au périmètre de consolidation financière, cela correspond aux sociétés consolidées par intégration globale des secteurs EP, RC et M&S avec quelques exceptions (3). Il inclut également les filiales des secteurs EP, RC et M&S correspondant à ce périmètre qui sont non consolidées par intégration globale car non significatives d'un point de vue financier.

(3) Le périmètre du reporting des indicateurs sociétaux des secteurs EP, RC et M&S n'intègre pas par exception les bureaux commerciaux du M&S, les activités trading du RC, les filiales EP n'ayant pas eu d'opération d'exploration ou de production en 2021, les filiales n'appliquant pas One MAESTRO dans ces secteurs soit Polyblend (secteur RC), Synova (secteur RC), Sobegi (secteur RC), Hutchinson (secteur RC) et la Raffinerie de Zeeland (secteur RC) ainsi que les sociétés consolidées pour lesquelles la Compagnie n'a pas le contrôle exclusif soit Naphtachimie (secteur RC), BASF TOTAL Petrochemicals (secteur RC), Appryl (secteur RC), et environ 80 actifs en contrôle conjoint opérés par des tiers à l'Exploration-Production

Le reporting sur les Principes volontaires sur la Sûreté et les Droits de l'Homme (VPSHR) porte sur les entités et filiales de la Compagnie particulièrement exposées au risque d'usage disproportionné de la force. Une campagne annuelle permet de déployer des outils d'auto-diagnostic et de risk assessment à ces entités. Cette démarche interne est effectuée depuis 2016 et, depuis 2022, la campagne intègre un questionnaire d'activités. Les résultats obtenus sont consolidés par la Direction de la sûreté. La campagne 2022 a ciblé particulièrement 103 pays et le taux de retour s'élève à 93%.

Méthode de consolidation

Sur les périmètres définis ci-dessus, les indicateurs sociaux, de sécurité et sociétaux sont consolidés à 100%.

Sur le périmètre du « domaine opéré » les indicateurs environnementaux sont consolidés à 100%. Sur le périmètre du « domaine patrimonial », les émissions de gaz à effet de serre sont consolidées selon la part patrimoniale de la Compagnie dans l'actif ou selon sa part dans la production pour les actifs de productions de pétrole et de gaz. Pour les sites non opérés, TotalEnergies dépend des informations fournies par ses partenaires opérateurs. Lorsque ces informations ne sont pas disponibles, elles sont estimées sur la base de données passées, budgétaires ou par similitude avec des actifs comparables.

La liste des indicateurs environnementaux ou liés au changement climatique sur laquelle une entité doit faire un reporting est établie en fonction de seuils de matérialité. Ces seuils ont été calibrés afin de rapporter 99% des émissions de gaz à effet de serre et 95% des autres émissions de la Compagnie constatées ou modélisées à partir des données relatives à l'exercice 2021. Par ailleurs, aucun site représentant plus de 2% d'un indicateur ne voit cet indicateur exclu de son reporting.

Variations de périmètre

Les indicateurs sociaux sont calculés sur la base du périmètre consolidé de la Compagnie au 31 décembre 2022. Les données sociales sont présentées sur la base des secteurs opérationnels identifiés dans les comptes consolidés de l'exercice 2022.

Concernant les indicateurs environnementaux ou liés au changement climatique, les acquisitions sont prises en compte à partir de la date d'acquisition dans la mesure du possible, à défaut au 1er janvier de l'année en cours ou à partir de l'exercice suivant. Quelques filiales acquises en 2022 seront intégrées au reporting qui sera publié en 2024 sur l'exercice 2023 (4) Toute installation cédée avant le 31 décembre est exclue du périmètre de reporting de la Compagnie de l'année en cours (5).

Concernant les indicateurs sécurité, les acquisitions sont prises en compte dans l'année dès que possible ou au 1er janvier de l'année suivante. Toute installation cédée est prise en compte jusqu'à la date de cession.

Concernant les indicateurs sociétaux, les filiales des secteurs EP, RC et M&S sont prises en compte dès que possible et au plus tard dans les 36 mois qui suivent l'acquisition.

(4) La société Clearway Energy Group (secteur iGRP) acquise en 2022 n'est pas intégrée au reporting des indicateurs liés au changement climatique sur l'exercice 2022.

(5) Exceptés le bloc 14 en Angola, la filiale au Myanmar et Novatek en Russie (secteur EP), qui ont été intégrés au reporting environnemental ou lié au changement climatique jusqu'à leur date de cession ou déconsolidation (Novatek).

Principes adoptés

Choix et pertinence des indicateurs

Les données publiées dans cette déclaration visent à rendre compte aux parties prenantes des résultats annuels de la Compagnie en matière de responsabilité sociale et environnementale. Les indicateurs environnementaux regroupent les indicateurs de performance de la Compagnie en se référant, dans une large mesure, au guide de reporting de l'IPIECA, mis à jour en 2020 ou au référentiel de reporting du GRI.

Spécificités méthodologiques

Les méthodologies peuvent présenter des spécificités, notamment du fait de la diversité des activités de la Compagnie, de l'intégration de filiales nouvellement acquises, de l'absence de réglementation ou de définition harmonisée au niveau international, des modalités pratiques de collecte ou des changements méthodologiques opérés. Les révisions des données publiées les années précédentes ne concernent que les changements de méthodologie.

Consolidation et contrôle interne

Les données sociales, environnementales et liées au changement climatique, sociétales et relatives à la santé et la sécurité sont consolidées et contrôlées successivement par chaque entité opérationnelle et par chaque secteur, avant de l'être au niveau de la Compagnie. Pour certains indicateurs, les données sont calculées directement au niveau des secteurs. Ces processus font l'objet d'audits internes réguliers.

Vérification externe

La vérification externe (article R. 225-105-2 du Code de commerce) est réalisée au niveau de la Compagnie, des secteurs ainsi que d'un échantillon d'entités opérationnelles en France et à l'international, défini chaque année en fonction de leur contribution relative aux totaux de la Compagnie, des résultats des années précédentes et d'une analyse de risques. L'indépendance des vérificateurs est définie par la réglementation, le Code de déontologie de la profession et/ou un comité d'impartialité.

Précisions sur certains indicateurs

Définitions et indicateurs sociaux

Hors de France, TotalEnergies désigne par cadre (management staff) toutes les personnes dont le niveau de poste est égal ou supérieur à 300 points Hay. Les contrats à durée indéterminée (CDI) correspondent aux permanent contracts et les contrats à durée déterminée (CDD) aux fixed-term contracts selon la terminologie employée dans le reporting social de la Compagnie.

Définitions et indicateurs sécurité

TRIR (Total Recordable Injury Rate) : nombre d'accidents déclarés par million d'heures travaillées.

LTIR (Lost Time Injury Rate) : nombre d'accidents avec arrêt de travail par million d'heures travaillées.

Personnel d'entreprises extérieures : toute personne d'une entreprise prestataire de service intervenant sur un site du périmètre de reporting sécurité ou mandatée par une société de transport sous contrat long terme.

Tier 1 et Tier 2 : indicateur du nombre de pertes de confinement à conséquences plus ou moins importantes telles que définies dans les normes API 754 (pour l'aval) et IOGP 456 (pour l'amont) - hors actes de sabotage et de vols.

Presque accident : événement soudain qui, dans des circonstances légèrement différentes, aurait pu provoquer un accident. Les presque accidents ont une gravité potentielle, mais pas de gravité réelle.

Les accidents ou presque accidents sont évalués en gravité réelle ou potentielle sur une échelle qui comprend six niveaux. Sont considérés comme graves les événements de gravité réelle ou potentielle supérieure ou égale à quatre.

Définitions et indicateurs environnementauxou liés au changement climatique

Activités oil & gas Amont : les activités oil & gas Amont englobent les activités d'exploration et de production de pétrole et de gaz des secteurs Exploration-Production et Integrated Gas, Renewables & Power. Elles n'incluent pas les installations de génération électrique à partir de sources renouvelables ou de gaz naturel telles que les centrales à cycle combiné au gaz naturel.

Brûlage de non-routine : brûlage de gaz autre que le brûlage de routine et le brûlage de sécurité intervenant principalement lors des événements occasionnels et intermittents.

Brûlage de routine : brûlage de gaz, effectué lors de la conduite normale des opérations en l'absence de dispositifs suffisants ou de conditions géologiques adéquates permettant de réinjecter le gaz produit, de l'utiliser sur place ou de le commercialiser (tel que défini par le groupe de travail du programme Global Gas Flaring Reduction dans le cadre de l'Initiative Zero Routine Flaring de la Banque mondiale). Il n'inclut pas le brûlage de sécurité.

Brûlage de sécurité : brûlage de gaz associés à la production d'huile ou de gaz effectué pour assurer la conduite sûre des opérations de l'installation (arrêt d'urgence, tests liés à la sécurité, etc.).

Consommation d'eau : volume de l'eau douce prélevée qui n'est pas rejetée dans l'environnement ou vers un tiers.

Déchets : tous les déchets sont comptabilisés à l'exception des déblais de forage, des stériles miniers et des terres polluées des sites inactifs qui font l'objet d'une comptabilité séparée.

Déversements d'hydrocarbures ayant atteint l'environnement : les déversements d'un volume supérieur à 1 baril (≈159 litres) sont comptabilisés. Il s'agit de déversements accidentels dont au moins une fraction du volume déversé rentre en contact avec le milieu naturel (y compris les sols non étanches). Les déversements résultant d'actes de sabotage ou de malveillance sont exclus. Sont aussi exclus les déversements qui n'ont pas atteint l'environnement.

Eau douce : eau dont la salinité est inférieure à 2 g/l.

Effet COVID-19 : L'effet COVID-19 est basé sur l'estimation d'une baisse d'environ 10% en 2021 par rapport à la demande structurelle en produits pétroliers. En 2022 cet effet ne concerne que les émissions Scope 3 au premier semestre.

GEEI (Global Energy Efficiency Index) : consiste en une combinaison de ratios d'intensités énergétiques (consommation nette d'énergie primaire rapportée au niveau d'activité) par activité ramenés en base 100 en 2010 et consolidés avec une pondération par la consommation nette d'énergie primaire de chaque activité. L'indicateur porte sur le « domaine opéré » de l'activité oil & gas Amont et du secteur Raffinage-Chimie de la Compagnie à l'exception d'Hutchinson. Il n'inclut pas les installations de génération électrique à partir de sources renouvelables ou de gaz naturel telles que les centrales à cycle combiné au gaz naturel.

GES : désigne les six gaz à effet de serre du protocole de Kyoto, à savoir le CO2, CH4, N2O, les HFC, les PFC et le SF6, avec leurs PRG (pouvoir de réchauffement global) respectifs tel que donné par le rapport du GIEC de 2007. Les HFC, PFC et le SF6 sont quasiment absents des émissions de la Compagnie ou considérés comme non matériels et ne sont donc plus comptabilisés à partir de 2018.

GES en part patrimoniale : désigne les gaz à effet de serre émis par les sites et activités faisant partie du périmètre du « domaine patrimonial » de la Compagnie (se reporter au point 5.11.2 Périmètres). Elles sont calculées au prorata de la part de la Compagnie dans l'entité ou dans la production (dans le cas des activités oil & gas Amont).

GES Scope 1 : émissions directes de gaz à effet de serre émanant de sites ou d'activités faisant partie du périmètre de reporting des indicateurs liés au changement climatique. Les émissions directes de CO2 biogénique sont exclues du Scope 1 et reportées séparément.

GES Scope 2 : émissions indirectes liées aux imports d'énergie (électricité, chaleur, vapeur) nets des ventes éventuelles d'énergie, sans inclure les gaz industriels achetés (H2). En l'absence de mention contraire, TotalEnergies rapporte les émissions de GES Scope 2 suivant la méthode dite « market-based », comme définie par le GHG Protocol.

GES Scope 3 : autres émissions indirectes. En l'absence de mention contraire, TotalEnergies rapporte les émissions de GES Scope 3, catégorie 11, qui correspondent aux émissions indirectes de GES liées à l'utilisation par les clients des produits énergétiques, c'est-à-dire provenant de leur combustion pour obtenir de l'énergie. La Compagnie suit les méthodologies sectorielles pour l'oil & gas publiées par l'IPIECA, conformes aux méthodologies du GHG Protocol. Afin d'éviter les doubles comptages, cette méthodologie comptabilise le volume le plus important sur les chaînes de valeur pétrole, biocarburants ou gaz, à savoir soit la production soit les ventes. Pour TotalEnergies en 2022, le calcul des émissions de GES Scope 3 pour les chaînes de valeur pétrole et biocarburants prend en compte les ventes de produits pétroliers et biocarburants (6) (supérieures à la production) et pour la chaîne de valeur gaz la production (supérieure aux ventes sous forme de GNL ou dans le cadre de marketing aux clients B2B/B2C). À ces ventes ou production est appliqué un facteur d'émission stœchiométrique (oxydation des molécules en dioxyde de carbone) pour obtenir une quantité d'émission.

(6) Les taux d'abattement appliqués aux émissions des biocarburants par rapport aux produits fossiles équivalents sont en accord avec les minimums requis par la réglementation européenne (REDII). Une valeur moyenne d'environ -55% est utilisée dans le calcul de l'indicateur d'intensité carbone.

Hydrogène propre ou bas carbone : regroupe l'hydrogène bleu (hydrogène produit notamment à partir de gaz naturel par le procédé de reformage vapeur associé à un processus de captage et de stockage des émissions de CO2 (CCS) présentant une empreinte carbone inférieure à 36,4 g CO2/MJ) et l'hydrogène vert (hydrogène produit à partir d'électricité d'origine renouvelable via le processus d'électrolyse de l'eau).

Intensité carbone cycle de vie des produits énergétiques vendus : cet indicateur mesure les émissions moyennes de GES des produits énergétiques utilisés par les clients de la Compagnie, sur l'ensemble de leur cycle de vie (c'est-à-dire Scope 1+2+3), depuis leur production jusqu'à leur utilisation finale, par unité d'énergie.

Il est calculé comme le quotient entre :

  • au numérateur :
    • les émissions liées à la production et à la transformation des produits énergétiques utilisés par les clients de la Compagnie,
    • les émissions liées à l'utilisation des produits énergétiques par les clients, calculées par application de facteurs d'émissions stœchiométriques (7) par produit pour obtenir une quantité d'émissions. Les produits à usage non combustibles (bitumes, lubrifiants, plastiques, etc.) ne sont pas pris en compte,
    • en soustraction, les volumes de CO2 séquestrés grâce au CCS et aux puits de carbone naturels. ;
  • au dénominateur : la quantité d'énergie vendue. L'électricité est ramenée à un pied d'égalité sur une base fossile en prenant en compte des taux de charge et d'efficacité moyens.

L'indicateur d'intensité carbone correspond donc en moyenne aux émissions associées à chaque unité d'énergie utilisée par les clients. Pour suivre son évolution, il est exprimé en base 100 par rapport à 2015.

(7) Les facteurs d'émission utilisés proviennent d'une note technique du CDP : Guidance methodology for estimation of scope 3 category 11 emissions for oil and gas companies.

Intensité des émissions de CO2e : les émissions de GES Scope 1+2 des installations opérées par la Compagnie dans le cadre de ses activités oil & gas Amont (kg) divisées par la production opérée d'hydrocarbures de la Compagnie en baril équivalent pétrole (bep).

Intensité des émissions de méthane : le volume des émissions de méthane divisé par le volume de gaz commercial produit, pour l'ensemble des installations opérées par la Compagnie (pétrolières et/ou gazières) dans le cadre de ses activités oil & gas Amont. Les installations gazières sont les actifs pour lesquels la somme des productions de gaz exporté et autoconsommé (en bep) représente plus de 50% de la production opérée (exports + auto-consommation).

Installations oil & gas : installations de la Compagnie à l'exception des centrales à cycle combiné au gaz naturel

Mix énergétique des ventes : le mix est calculé en prenant en compte les ventes d'électricité, les productions de gaz commercialisable de l'Exploration-Production et les ventes de GNL, les ventes de produits pétroliers (issues du Marketing & Services et des ventes massives du Raffinage-Chimie) et la distribution de biocarburants, les ventes de biomasse et d'H2. L'électricité est ramenée à un pied d'égalité sur une base fossile en prenant en compte des taux de charge et d'efficacité moyens.

Préparation à la lutte antipollution :

  • un scénario de pollution accidentelle est considéré comme « important » dès que ses conséquences sont a minima de faible étendue et avec des impacts limités sur l'environnement (ordres de grandeur de centaines de mètres de rivages impactés, de quelques tonnes d'hydrocarbures) ;
  • un plan antipollution est considéré comme opérationnel s'il décrit les schémas d'alerte, s'il est basé sur les scénarios de pollution issus des études d'analyse de risque et décrit, pour chacun d'entre eux, les stratégies de lutte adaptées au scénario, s'il définit les moyens techniques et organisationnels, internes comme externes, à mettre en œuvre et enfin s'il mentionne les éléments à prendre en compte pour la mise en place du suivi des impacts environnementaux de la pollution ;
  • proportion des sites qui ont réalisé un exercice de lutte antipollution ou dont l'exercice n'a pas pu avoir lieu à la suite d'une décision des autorités : sont comptabilisés les sites ayant réalisé un exercice dans l'année sur la base d'un des scénarios identifiés dans le plan de lutte antipollution et l'ayant simulé jusqu'au déploiement de matériel ainsi que les sites ayant été empêchés de réaliser un exercice par une autorité compétente (ex. administration, autorité portuaire, pompiers locaux).

Autre définition

One MAESTRO (Management and Expectations Standards Toward Robust Operations) : cadre de référence Hygiène, Sécurité, Environnement et Sociétal opérationnel de la Compagnie. Ce référentiel s'applique aux filiales contrôlées exclusivement par TotalEnergies avec les exceptions suivantes : les filiales acquises depuis moins de trois ans et les filiales couvertes par un cadre de référence audité qui leur est propre c'est-à-dire Hutchinson (secteur RC), Raffinerie de Zeeland (secteur RC), Polyblend (secteur RC), Sobegi (secteur RC), Synova (secteur RC), Saft Groupe (secteur iGRP), TEP Barnett (secteur iGRP) et SunPower (secteur iGRP).